NOTE S U R D E S E S S A I S D E P R O P A G A T I O N P A R D I F F R A C T I O N A U CHILI par Bartolom6 D E Z E R E G A * et Dieter V O L L H A R D T ** S O M M A I R E . - O n dgcrit l'installation d'une liaison e.rp~rimentale par dif/raction sur une ar~te montagneuse au

Chili et on donne quelques rgsultats expgrimentauz. E n f i n on signale le r61e gcentuel d'une deuxidme ar~te dont l'in[luence est /onction de la courbttre apparente de la terre. PLAN.

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Introduction. -- Choiz du matgriel. -- Essais expgrimentaux. -- Remarque. -- I~emerciements.

INTRODUGTION

Le Chili offre la particularit6 de s'6tendre sous presque tousles climats depuis les zones d6sertiques tropicales dans le Nord jusqu'aux territoires de la Terre de Feu et le proche Antarctique. Le relief y est partout tr~s accentu6, et m~me en dehors de la zone quasi-inhabit6e de la Cordilli~re des Andes, les sommets de plus de 2 000 m ne sont pas rares. D'autre part la faible densit6 de population rend difflciles les probl~mes de t616communications. Le D6partement de lqecherches ]~lectroniques de l'Universit6 du Chili a pris l'initiative d'6tudier quelques cas particuliers de propagation transhorizon. On a commenc6 par choisir un profil de terrain p e r m e t t a n t une liaison par diffraction sur une argte 61ev6e dans une r6gion qui offre l'avantage de jouir d'un climat temp6r6 et de r6unir les plus grosses agglom6rations du pays : Santiago et Valparaiso. CHOIX

DU

MATs

Depuis quelques mois le (c Laboratorio de electronica y telecommunicaciones )) a construit un puissant 6metteur de t616vision fonctionnant sur t87,25 MHz, la diffusion de~ programmes est faite h

titre exp6rimental quelques heures par jour. On a profit6 de cette particularit6 pour utiliser l'6metteur pour la liaison Santiago-Valparaiso. Ne p o u v a n t utiliser les a6riens quasi-isotropes de la station de t616vision, on a construit un yagi de l0 616ments. En r6sum6 la station d'6mission avait les caract6ristiques suivantes : fr6quence : 187,25 MHz ; puissance : 500 W, antennes : yagi h 10 616ments - gain mesur6 13 dB, situ6 h 20 m~tres au-dessus du niveau moyen du sol. A la r6ception on a constitu6 une installation semimobile, l'a6rien 6tant un yagi h 4 616ments, gain mesur6 8 dB h 5 m~tres au-dessus du niveau moyen du sol. L'objet de ces premiers essais 6tail surtout qualitatif et devait permettre de mettre en 6vidence les possibilit6s d'6tudes de propagation dans une bande de t616vision entre les deux villes les plus importantes du pays. ESSAIS

On trouvera sur la figure I le profil de la liaison et sur la figure 2 la situation g6ographique. On dolt noter que la colline situ6e h 70 km de l'6metteur joue un rble qu'il est difficile de chiffrer exactement. On trouvera ci-dessous une estimation de l'imporlance des facteurs radiom6t6orologiques dans ce cas. T

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SANTIAGO

FIG. t . -

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90 km PE~UELAS

Proffl de la liaison.

* Ing6nieur en Chef du ~ Laboratorio de F.lectronica y Telecommunicaciones ~ & l'Universit6 du Chili. ** Ing6nieur diplSm6 au ~Laboratorio de Eleetronica y Telecornmunicaeiones ~ & l'Universit6 du Chili.

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2/2

B. D E Z E R E G A ET D. V O L L H A R D T

Au cours d ' u n e premiere phase, les essais n ' o n t dur6 que peu de t e m p s en octobre 1961. L'affaiblissement de p r o p a g a t i o n th6orique est de 33 dB audessous de l'espace libre soit un affalblissement t o t a l de ~50 dB. L ' a m p l i t u d e des fluctuations observ6es est de l'ordre de 15 dB, et le niveau m6dian est inf6rieur d ' e n v i r o n 8 dB au niveau th6orique. Le m a n q u e d ' o b s e r v a t i o n s ne p e r m e t pas de connaltre la v a r i a t i o n diurne c e p e n d a n t on dolt signaler qu'il semble que les c h a m p s les plus faibles se r e n c o n t r e n t vers le d6but de la matin6e (de 7 h h l0 h 30). On dolt ajouter qu'h l'6mission et h la r6ception les a6riens sont p a r f a i t e m e n t d6gag6s.

[ANNALES DES T~L]~COMMUNICATIONS

avec H ' - - diff6rence d ' a l t i t u d e teur, D ' = distance horizontale a = r a y o n terrestre, H = diff6rence d ' a l t i t u d e teur, D = distance horizontale On a exprim6 en m~tres :

entre B et le r~cepde B au r6cepteur, entre A e t le r6cepde A au r6cepteur.

h = 55 -- 7 6 / K . Cette quantit6 d6crolt avec K et s'annule p o u r K = ~,38 valeur qui p e u t gtre facilement atteinte dans cette r6gion (*). La figure 4 repr6sente les variations de cette fonction. h(m

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FzG. 2. - - Situation g6ographique de la liaison.

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Remarque. I

Afin d ' e s t i m e r le rSle de la colline situ6e h 70 k m de l ' 6 m e t t e u r on p e u t envisager de calculer la longueur h qui est une earact6ristique du d 6 g a g e m e n t de la liaison (voir fig. 3).

'1t38

2

3

4

5

6 7 890

--~k---

FIG. 4 . - - Variation de la fonction h(K). La 9 zone de d6ga-

gement t est celle pour laquelle lc r6cepteur et le sommet de l'argte de diffraction sont en visibilit6. II suffit que K > 1,38. La zone d'obstruction est pour laquelle l'argte et le r6cepteur ne sont pas en visibilit6. On a donc un ph6nom~ne qui p e u t prendre l'allure d ' u n e diffraction p a r d e u x argtes suceessives. Quoi qu'il en soit la pr6sence de cette colline est une explication au moins q u a l i t a t i v e de la diff6rence de 8 dB eonstat6e entre le n i v e a u th6orique et le n i v e a u m o y e n observ6.

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[ l e m e r c i e m e n t s . ~ Les auteurs sont h e u r e u x de remercier M. Pierre Misme e x p e r t de l'O. M. M. d6tach6 aupr~s de l'Universit6 du Chili qui les a eonseill~s et aid6s au cours de cette e x p 6 r i m e n t a t i o n .

.

FIG. 3. - - Profil simplifi6 de la liaison et notations. h p e u t faeilement gtre 6valu6 en fonction du coefficient multiplicatif K du r a y o n terrestre. On t r o u v e alors : D '~

D' /

Manuscrit

r e f u le i 6 m a r s i962.

(*) Une 6tude radioclimatologique de Quintero (proche de Valparaiso} est actuellement en cours d'61aboration h Pinstitut de G6ophysique de l'Universit6 du Chili.

Dz \

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