NI~CROLOGIES
ALFRED
LACROIX ~.1863 - 1948 "t )
Professeur au Musdum d'Htstoire Naturelle
Secrdlaire Perpdluel de l'Aeaddmie des Siences par Madame E. J[a~mlnt: docteur es-sciences
et
ALBERTMICHEL-L~vY Membre de l'Institut
S'il est une tribune o~i il apparaisse indiqu6 de rappeler le ~ouver,ir du grand min@alogiste, pC:lrographe et volcanologue de rennm universel, Alfred Lacrolx, ~.' est bien celle du Bulletin de Volcanologie. Anita6 depuis sa plus tendre enfance d'une passion natureile de collectionneur, il recherchait des min6raux dans les environs de M~con, sa ville natale. Son p~re fenvoya "~ Paris suivre !es cours de la Facult6 de Pharmacie, ofl il prit ses premiers dipl6mes, et o/l il recueillit cet enseignement de la chimie qu'il eonsid6ra toujours c(~mvne pr~cieux dans ses travaux ult6rieurs. Apparu ~ la Soci~t6 de Min6ralogie d;~s son arriv6e 3 Paris en 1883, et aussit6t remarqu6 par le Maitre DES CLOIZEAUX, professeur au Museum, il pr6f6ra une vie diflicile, faite de privations et d'ardentes Studes dans la grande ville, plut6t que de retourner ~ M~con o~ la pF,armacie paternelle lui offrait une large hospitalitY. 11 devint pr6parateur au Coll/~ge de France du chimisleet volcanologue Ferdinand FOUQU¢.. 11 sulvit avec enthousiasme ies progr&s de la p~trographie nouvelle, objet des travaux de FOUQUI~ et Auguste MICHEL-LA~vY qui apportaient "~ la dStermination des roches routes les pr$cisions que l'on sait par l'emploi du microscope polarisant et de la plaque mince. Les premiers souvenirs de l'un de nous sur le grand Maitre remontent h cette ~,poque lointaine. L' oeuvre de Franc, ois-Antoine-Alfred LACROIX fut d" une ampleur exceptionnelle. Les notices n6crologiques parues en Fran-
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ce et A l'/~tranger s'et~orcent de la d6finir en des termes ad~quats: immense, monumentale, incomparable, encyclop6dique. L'une de ses publications, ]a Min6ralogie de la France, est d'une importance inconnue jusqu'alors, et qui n'a d'6quivalent dans aucun pays, ni clans aucune langue. Les conclusions des savants qui 6voquent sa m6moire sont qu'il est impossible de donner une image fidble de son oeuvre qualifi6e d'in~puisable par ]'un d'eux. Ses collaborateurs et ses ~l~ves retrouvent quotidiennement, soit dans les grands ouvrages, soit dans ses notes, des id6es, des observations nouvelles. Lui-mSme a caract6ris6 ses travaux scientifiques come ]'hisloire naturelie des min~.raux (1892). I1 ajoutait plus tard (1903) qu'ils se rapportent ~ la Min6ralogie, g la G6ologie, et ~ la Physique du Globe. Nomm6 en 1893 Professeur au Museum, comme successeur de son Maitre DES CLOIZEAUX, il mit avec passion route son ~nergie, ses larges connaissances ~ l'augmentation et au perfectionnement des collections du Mus6um, r6visa, enrichit et classa les collections min6ralogiques de la Grande Galerie, et cr6a au laboratoire une remarquable collection p6trographique. 11 aimait /t raconter qu'il avait trouv6 en reprenant ses fonctions de Dixecteur du Laboratoire quantit~ de portoixs accumul~s g terre avec des 6chantillons entass6s en vrac. Durant 40 ans il transforma ce tas de pierre en un magnifique ensemble, unique au monde, oh il a su r~unir des types de presque toutes les roches 6ruptives et m6tamorphiques connues, g~ce /i ses nombreux voyages, ~ l'apport des explorateurs, des 616yes et des amis et ~ ses larges relations internationales. Chaque lois qu'il rencontrait la description d'une roche nouvelle ou simplement l'indication d'un nouveau nora de roche, il reclamait l'envoi d'un 6chantillon, l'~tudiait et l'incorporait dans sa collection. La Galerie du Mus6um lui doit encore un grand etfort constructeur. D6j~ du temps de A. DAUBag (d~s 1861) ]a collection des m~t~orites du Mus6um comptait parmi ]es plus riches du monde enfier. Transf6r6e quelques ann~es apr~s la mort de Stanislas M ~ u s m a (1920) du Service de G6ologie au Service de Min6raIogie, elle a ~t6 compl6tement r6organis6e par notre Maitre. I1 I'a dispos~e m6thodiquement, en adoptant une classification mo-
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deme, et l'emichit, soit grace aux chutes nouvelles, particuli$rement dans la France d'outre-mer, soit par des acquisitions d'~chantillons de chutes anciennes. 11 consid~rait qu'elle m~rite pleinement le qualificatif de nalionale. La part prise par lui-m8me dans sa constitution et son 6tude est $norme. 11 a entrepris de t6~tudier la plupart des m6t6orites fran~aises au point de rue mln$ralogique et chimique, fair refaire les anciennes analyses, fait tailler en plaques minces presque toutes les m$t6orites qui se trouvaient dans la collection (environ 1800 plaques en tout). C'est ~ partir de 1905 qu'il commen~a ~ publier ses propres descriptions (plus de 40 notes et m6moires). En 1927 parait un guide des m6t$orites fran~aises conserv~es au Mus6um. C'est grace lui aussi que le Museum possSde une precieuse collection de tecfites, exceptionnelle par le hombre d'~chantillons, curieux verres d'origine c~leste, trou,6s en Indochine, en Australie, en Bohame. h la c6te d'lvoire (dOiomm6.s aussi billitonites, australites, moldavites, etc.) dont la composition chimique, partout identique, peut-~tre compar6e ~ I'oppos6 des m$t6orltes - roches basiques aux daciles- roches quartziques. 11 avait l'intention de r6unir dans un m6moire routes ses observations et d6termlnations su; les m6t6orites et les tectites. Et c'est ~t feuilleter ce gros manuscrit, rest~ inach6v6, qu'ii passait les derniers jours de sa vie. Universellement r6put6 comme min6ralogiste 6minent, A. LACrOX a pourtant consacr6 ses premiers ouvrages importants: Les enclaves des roches volcaniques (1893) et Contributions ~ l'~tude des gneiss dl pyrox~ne et des roches ~ wern~rite (th~se de doctorat, 1889) ainsi qu" un opuscule de 88 pages auquel il attribuait personnellement une grande importance c~t~tude sur le m~tamorphisme de contact des roches volcaniques ~ (1894) ~ la p~trographie et particuliSrement aux p h6nomSnes de mStamorphisme. I1 y a lieu de rappeler d'ailleurs la contribution considerable apport6e par lui darts les grands efforts faits entre 1889 et 1898 pour la d~termination pr$cise des massifs de granite, d'ophite et de l~herzolite, et de leurs ph6nomSnes de contact, dans les PyrSnSes. Ii y fit de longs s~jours, vivant dans les hauts sous la tente. Appel~ pourtant tr~s t~t ~ collaborer avec Fun de ses mai-
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tres, Auguste-MlcH~-Ll~vv, ~ la publication de l'ou~'rage <~ (1888) il dut s'occuper tr~s activement et sans perte de temps de la pattie c~min~ralogie descriptive ~. II fit aiors un nombre considerable de mesures exactes et nous pouvons nous rendre compte en feuilletant les ~ Tableaux des Min~rattx des Roches ~ (1889) que les auteurs des me~ures cristaliographiques et optiques sont, dam la plupart de cas, A. MICHELLlgvY et A. LACROIX. D6s ce moment et iUSClU'g 1893 ~t frapp6 du peu de faveur dont jouissem chez nous les 6tudes min~ralogiques sur le terrain et les exploitations mini~res ~) (Mindralogie de la France. Introduction), il a ~ comment6 ~ recueillir tousles documents pouvant int6resser la min6ralogie de la France )) (id"). I1 en est r~sult~ ce monument de connaissances recueillies dans tm esprit tr~s diff6rent de celui que I'on trouve dans le trait6s habituels de min6ralogie, publi6 sons le nora de ccLa MiniraIogie de la France et de ses Colonies ~ (5 vol. de 1893 ~t 1913). 11 visita, pour se documenter, la plupart des gisements connus, en d6couvrit de nouveaux, 6tudia des collections priv6es ou publiques, et rut ainsi amen6 .~ 6tablir les comparaisons avec de nombreux gisements d'Europe, d'Am6rique du Nord, etc. Les min6raux y sont revus maeroscopiquement et mieroscopiquement en prenant en consid6ration leurs conditions de cristallisation et de gisement et le rSle qu'ils jouent dam la constitution des roches, c' est-~t-dim leur gen6se. C' est le livre de chevet de chaque rnin6ralogiste ou p6trographe [rangais. Un ouvrage non moins important, beaucoup plus p6trographique et g~ologique que le pr6c~dent est la ~ Minirdogie de Madagctscar~ ~1922-1923). Un chapitre important et presque unique en son genre est consacr6 aux pegmatites o~ la n6eessit6 de comparaison permet la r6vision des pegmatites de la France et du monde entier. Un min6ralogiste suisse (C. BuRI~0, dam un article d6di6 la c616bration des 80 ans de A. LACROIX, remarque que grace sa minutieuse exactitude scientifique, la ~ Min~ralogie de Madagascar ~ nous foumit plus d'informations sur la min6ralogie et la p6trographie de la grande lie que l'on en poss~de sur certaines r6gions d'Eutope. A partk de ce moment A. LACROIX se montre pr/~oceup6
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des questions de classification rationnelle des roches. Tout en continuant des recherches et des ~tudes r~gior~ales, il concentre ses idles sur une grande oeuvre embrassant (( La P3trographie ~. Elle est rest~e h~las inachev~e, l'a guerre a emp8ch~ le travail scientifique tranquille du Maitre. Sur l'insistance de ses amis et ~l~ves, il a publi~ en 1933 un petit fascicule c~ Contribution il la connaissance de la composition chimique et min~ralogique des roches druptioes de l'lndochine ~ qui confient en introduction et en appendlce les principes de sa classification chimico-min~ralogique des roches ~ruptives. Apr~s avolr retrac~ ces quelques &apes, nous ne pr~tendons pas donner une r~vision complete de I'oeuvre de A. LACROlX. On ttouvera -~ la fin de cette notice une liste s~lective de la bibliographie, ~. peu pros telle qu'elle a ~t~ donn~e par le Professeur J. Or~cEl,, son successeur au Museum, dans I'American Mineralogist (T. 34, 1949, p. 242-248). Mais nous d~sirons nous arr~ter plus sp~cialement sur les ~tudes des ph~nom~nes volcaniques, principalement des trois volcans actifs suivants: le V~suve (1907), la Montagne P~l~e (1908) et la R~union (1936). N'a-t-il pas d~fini lui-m~me qu'il est (( un homme dont le meilleur de la vie a ~t~ con~acr~ au volcanisme sous routes ses formes ~) (Discours pr~sidentieI au Congr,~s des Soc. Sav. ~ Clermont-Ferrand, '1931). Depuis la r~organisation de la salle de P~trographie au I ~ 6lage du 61 de la rue de Buffon, on vit presque chaque jour le grand Maitre, avec sa figure rnajestueuse , pench~ sur son microscope Nachet, ayant ~ droite et ,~ gauche des tiroirs d'~chantiilons. ,,biers de ses 8tudes. II avait am~nag~ cette pi~ce selon ses gofits, on pouvait voir sur le bureau un petit portrait de Catherine LAcRoIx, p~li par !e temps, sur les murs une diorite orbi.culaire de Corse. une grande feuiIle de phlogopite de Madagascar, des bombes volcaniques en cro~te de pain de Santotin et de la Martinique, une bombe piriforme d'Auvergne, des stalactites et des slalagmites basaltiques provenant des grottes de lave de la Rt~urfion, pu~ des photographies: portrait de son beau-p~re F o u QUET, ~tang de Lherz, Puy de D&ne, coulee de l'Etna et enfin une s~rie de rues prises en pattie par lu;-m~me (souvent ata p~.ril de sa vie) de la catastrophe de St-Pierre: v,ille intacte, ville d61ruite, avec les tours dresses danz le sens du parcours de~ nu6es
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ardentes d6vastatrices, ces nu6es eUes-mSmes descendant en volutes 6paisses vers la mer, l'aiguille engendrant le futur dSme. Autant d'6tapes de ses voyages et de ses 6tudes. I1 rut en effet d~.sign6 par le Ministre des Colonies pour une mission scientifique aux Antilles ~ la suite de la catastrophe du 8 mai 1902. Deux voyages en r6.sult~rent, run imm6diat du 23 iuin au I ° aoQt, l'antre du I ° octobre au 113 mars 1903.. Pendant son second s6ionr il organisa un service d'observation du volcan qui fonctionne encore de nos iours ~ Fond-St,Denis. Ses pfincipales observations a pportent des donn6es nouvelles sur la formation des dSmes volcaniques et sur un ph6nom~ne d6crit pour la premiere lois, celui des nu6es ardentes. I1 aioute aux trois types bien connus de dynamisme volcanique (6tablis par MERC~LLI) hawaien, strombolien, x~ulcanien, le type nouveau: p616en. D6veloppant plus tard ses id6es sur l'activit6 volcanique en g6n6raI 0930, livre Jubilaire), il insiste sur ce fait que la forme de dynamisme d'un volcan est d~tennin~e d'une part par sa composition chimique et d'autre part et m~me essentiellement par l'~tat physique de sa lave, sa viscosit6 ou sa fluidit6 plus ou moins grande. L' 6ruption de la Montagne Pel6e est caract~ris~e par une accumulation de lave visqueuse au-dessous de la bouche de sortie, ph~nombne typique pour des laves acides (trachytes, dacites, rhyolites, phonolites). Les gaz ainsi prot~g6s par une sorte de carapace recouverte par des blocs solidifi6s ne peuvent s'6chapper du magma que d'une fagon violente, les &uptions sont d~s lots explosives. La formation du dSme tilt observ6e pour la premi6re fois en 1866 g Sant0rin, o~ cet apparell regut alors le nora de curnulo-volcan. Le dSme de la Montagne Pel6e a 6t6 constitu6 par des blocs de roches en vole d'6boulement continuel, il s'est ~lev6 au milieu d'une ancienne caldeira et en a combl~ la cavit6. La lave, dans un 6tat tr6s visqueux, pouss6e comn~e dans une fili~re, apparaissant rouge la nuit, a form6 une dent algu~ attelgnant ~ certains moments plus de 300 m. de haut, en continuelle destruction. A. L~CaOLX en a dessin6 les aspects successlfs qui sore reproduits dans son ouvrage. Au sein de cette lave visqueuse sont apparus des ph~.nom~nes explosifs violents qui ont pris un caract6re nouveau clans le vol-
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canisme jusqu'alors connu: celui d'expansions non verticales mais tangentielles. Ainsi s' explique la notion apport~e par LACROIX des nuSes ardentes, projections formidables de gaz avec cendres et gros blocs port,s ~ grande distance dans une direction d~termince, dormant I'impression d'un ~coulement vers l a m e r accompagn~ d'un ~panchement ~ gtande hauteur (4,000 m,). Une teile nude. malheureusement en direction de la ville de St-Pierre a ~t~ responsable de la destruction totale de ta ville et de la mort de ses habitants. Telles ont ~t~ [es observations d'un votcanologue, L'~tude p~trographique a donn~ des r~sultats non moins importants. A. LACROIX a constat~ en effet dans ]a p~te des roches recueiilies au d~but de l'hiver 1902-1903 une silice exc~dentaire cristallis~e sous forme de tridymite: celle-ci est encore plus abondante en janvier 1904, particuli~rement dans les enclaves homog~nes de la lave; tandis que les br~ches rapport~es de la profondeur contiennent de petits cristaux automorDhes de quartz bien cristallis~. Ainsi la crlstallisation du quartz lui apparut comme la dernitre et comme r~sultant de l'action de Ia wpeur d'eau sous pression, abondante au coeur du dSme. Nous avons souvenir de la satisfaction qu'il en ressentit lorsqu'en 1939 nous times r~agir un ~chat:tillon de dacite ~ tridymite provenant de ]a Montagne Pel~e sous haute pression des vapeurs d'eau et qu'il observa avec nous une belle n~og~n~se de quartz bipyramid~ (J. WYART & A. MICHEL-LI~vv, C. R. Acad. Sc. 1939). Les laves de 12 Montagce Pel~e ont une composition min~ralogique ~ peu p'ks identique pr~sentant quelques variations: plagioclases, pyrox~nes en glos ou en petits cristaux, p~te plus mJ moins vitreuse, avec ou sans quartz. Toutes ces roches ont pourtant sensiblement la mSme compo~ sition chimique. Ce sont done des conditions diff~rentes de crislallisation qui d~terminent ces differences min~ralogiques. A. LACROlX a d~nomm~ ees roches ayant ]a m~me composition chimique, mais une composition min~ralogique dit~rente, roches .~.t~romort)hes (C. R. t. 165, 1917). Celles de la Martinique qui ne contenalent de quartz qu'~ i'~tat potentiel, non exprim~, d~finies par lui comme des (~ andt~si~es ~ en 1904, ne sont que des formes h~t~romorphes de dacites. I[ a propos~ de les d~signer sous le
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nom de dacito'ides. I1 y aurait par le m~me principe des phono. litoides, des basanito~des, des rhyolitoides, etc. Duns un discours pr6sidentiel de clSture au Congr6s des Soci6t6s savantes ~t Clennont-Ferrand en 1931, A. LACROlX remarque que depuis 1902, dans diverses r6gions volcanis~es, ron s'est port6 vers la recherche des types p616ens. I1 y a 5 dSmes de ce type en Auvergne; il en a visit6 deux en d'autres r~gions: cehi de Tarumai au Japon (1909) et cehi de Galoenggoeng ~ Java. Ce dernier est exactement semblable au Sarcouy duns sa forme et ses dimensions. Avec son humonr habitue] il voudrait modifier ]e nora du d6partement du Puy-de-Dame,en Pnys-&-D6mes, un dSme di[f6rant consid6rablement d ' u n puy, 6tant un volcan sans crat~re form6 d'6boulis lentement accumul6s. En !i906, A. LACaOlX est envoy~ par le Minist~re de l'Instrucfion publique en ltalie pour observer le V6suve, entT/~en rio. hnte 6ruption. Le volcan, rest6 depuis 1875 en activit6 incessante mais mod6r6e, a donn6, entre le 4 et le 8 avril de cette ann6e 1906, d' importantes explosions, accompagn6es de projections et de coul6es qui ont an6anti une partie du bourg de Boscotrecase, et ont atteint les portes de Torte Annunziata. Ce n'6tait pus son premier voyage en ltalie. Jeune licenci& il y 6tait venu en 1887, visiter Turin, Bologne, Pise, Florence, afin d'6tudier surtout les riches collections min~ralogiques. Un deuxi~me voyage duns ]e Sud de l'ltalie en 1893 h i pennit de v~fifiier sur place quelques observations et de compl6ter ses connaissances des enclaves pour la publication de son volume sur les enclaves des roches volcaniques. Encore une fois il y retournait en 1905 lots du tremblement de terre de Messine, afin de comparer les effets des deux catastrophes qui ont amen6 rune la destruction de St-Pierre, l'autre celh d'Herculanum et de Pomp6i. I1 arrive ainsi ~t la conclusion que les causes en furent tr~s diff6rentes. Ses observations sur 1'6ruption du V6suve en 1.906 <~cette fen~tre ouverte vers l'inconnu ~ (Vdsuve, 11906, p. 5)ont une grande importance th6orique. Elles ont contribu6 ~ faire connaftre que ]a constitution p6trographique du massif V~suve-Somma n'est pus aussi simple et monotone qu'on l'avait suppos6 iusqu'alors
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(Volt H. WASHINGTON, venu au VSsuve la m~me annSe que A. LACROIX: c~ The Roman comagmatic region ~, 1906). Ii est exact que les laves des druptions historiques et celles qui forment ~ la Somma des filons et des couldes sont des tdphrites leucitlques ou des roches de composition voisine, Mais le vieux volcan contient en outre des produits proietds qul n'avaient iamais ~td dtudids. Ils sont [ort complexes mais ont tous un air de famille. Ce sont des phonolites ponceuses ou mlcrolitiques, des sydnltes •a sodallte', des sanldinites ~t leucite, des mlcrosydnites, des monzonltes ~ leuclte et olivine (s0mmaites de A. LACROIX). II s'agit de roches structurellement et mindralogiquement diffdrentes, mais identiques au point de vue chimique. Patrol les iddes fdcondes rdsu!tant de son dtude sur des blocs reields par les explosions vulcaniennes du Vdsuve, il faut citer celIe sur l'action pneumatolytique des mindralisateu:s, qui pout s'exercer soit sur le magma neuf. soh .¢,ur n'importe quelle roche s,e trouvant sur le passage de ces miu~.ralisateurrs. Elle d~.termine alors de vdritables phdnom~nes de contact exomorDhe. Mais puisclue los vieilles laves du Vdsuve sont trbs analogues ~ celles de 1906, il s'agit dans ce cas d'une a,~topneumatolyse, notion devem~e classique actuellement. Au mols de mal 1908, A. LACROIX tente de se rendre au sommet de l'Etna. MalheureusemeJlt, ~ son arriv~e tous los ph~nomSnes explosifs et effusifs 6talent te:minSs. II dut se contenter d'&ludier la distribution et la nature des fumerolles; il mit en 6vidence la prSsence du fluor dans les croftes de salmlac. L'$tude m;nSralogique et chlmique de la !ave de la coulSe, celte, d'autre part, d'une scorie et d'une bombe, l'ont conduit "a !a conclusion qu'il s'agh bien d'un m~me tyve de rcches: andSslte labradorlque augitlque et pSridotique. Par cont;'e !es cendres des explosions vulcanlennes issues du cratSre, ideutiques ~ la lave par leur composition min~ralogique .~m:t diff6rentes r~ar leur composition c'himique: la perte au feu est plus 61ev6e, elles contiennent I0 % e~viron de produits solubles (sulfate de chaux, chlorures alcalins). Ce rut la m~me constatation que celle fai~e au VSsuve. C'est en 1911, en revenant de Madagascar qua A. l .ACI~.OIX tit uu s~jour d'un mois ~ l'ile de la R6union, ce::te Perle de I'Oc~an lndien. Ayaut d~j~ acquis I'exp~.rience des volcans: V~-
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sure, Montagne Pelde, Soufri6re de St-Vincent, Etna. Strombolt, Vulcano, Santorin, divers volcans ~teints, il a voulu observer ce nouveau type de dynamisme volcanique, o5 |e magma tr6s fluide s'6panche tranquillement. C'est en ef[et un volcan comparable ~ ce point de rue aux volcans d' HawaL il n" est ni bruyant ni dangereux. II est vrai que clans les p~riodes de paroxysmes, sa lave descend en cataractes de 2500 m d'alfitude vers lamer, mats eIle reste endigu6e entre les hauts remparts dans la r6gion inhabit6e. F'.n 1912, A. LACROIX a publi6 quelques notes sur la R6uilion. Ce n'est qu'en 1936 qu'il a apport6 un d6veloppement m6rit~ aux dbservations accumul6es. I| fit l'ascension du Piton de la Foumaise en 1911, au contraire de tons ceux qui l'ont pr6c6d~, en remontant les coul6es, traversant le volcan de l'F'.st ~ ]'Ouest. Accompagn6 pal M.me LAC'ROIX, par un colon, M. LEROUX, et par 22 porteu~s, il revint par le senfier classique au bout d'une semaine. Des photographies rappcat6es et des souvenirs racont6s ~ r hi, il nous reste que l'ascension jusqu'au sommet de 2625 m. rut particulii~rement pdnible. Le cuir des chaussures, coup6 et us6 par hs scories dut ~.tre recouvert de sacs en iute prdcairement ficel6s. La soil se fit cruellement sentir, en l'absence d'eau. Le renouveau d'activit6 du vdcan en 1931 rut l'occasion d'envois de renseignements, de matdriaux et de photographies fournis par M. JEAN, qu'il avait charg6 d'observer le volcan. Nous n e pouvons entrer dans les ddtails de sa monographie. En void hs rdsultats prlncipaux. Les caract~res dominants sont ceux du type hawaien, avec cependant quelques effets ~ rattacher aux types stromboliens et vulcaniens. Les fontaines de lave, les ponces ldgbres, les bombes et les bombelettes, les cheveux de Pdld sont caractdristiques du premier mode d'druption. Ce sont les explosions du crat~re central du Piton de la Foumaise qui ont marqu~ h d6but de ce renouveau d'activit6; cependant le 181e principal a dt6 iou~. par les dpanchements partis des fentes latdrales, avec proiection de bombes piriformes et de scories. Apr6s remplissage du crat~re d'abondantes coul6es se sont 6panchdes, formant des surfaces continues,
183 cord6es ou en bourrelets, en boyaux ou en boudins. 3k une lave 16g6re, creus6e de larges et nombreuses bulles gazeuses, qui se brise sous la pression du doigt, il donne le nora nouveau c~en ~chaud6 ~. A. LACROIX slgnale 1' existence d' intumescences en forme de dSmes, c6nelets, puys secondaires, de tunnels de lave avec stalactites et stalagmites, de p6rimorphoses et d'eisomorphoses d'arbres br~l~s, de fumerolles sulfureuses. Plus lard avec sa t6nacit6 bien connue et sa grande autorit6, A. LACROIX obtint des Services des colonies la prise de photographies par avion du Piton de la Foumaise. I1 se rendit alors compte des profondes .transformations subies par le volcan depuis 19l [. En effet leg modifications silencieuses de la r6gion du cratb,re entre 1927 et 1936 produisirent la disparition du crat~re Dolomieu, d'une grande pattie de l'enclos Velain, la formation de longues cassures plus ou moins rectilignes et l'apparltion par e]]ondrement d'un vaste crat~re nouveau. La pattie la plus importante de eette monographie est cerlainement la lithologie. La description des roches est accompagn6e de 72 analyses. Apr~s avoir parld des min6raux constituants, il passe aux roches 06 il 6tablit deux types: basahes normanx h olivine et basahes tellement riches en ph~nocristaux el microlites d'ollvine qu'ils repr~sentent un type sp6cial: I'oc6anite, mais qui n'est qu'un accident min~ralogique dans ]a lave normale, y formant des trainees. L'6tude des stalactites montre que malgr6 l'id~e premiere qu'elles doivent ~tre tr~s vitreuses, il n'en est rien, leur cristallinit6 est tr~s grande. La composition chimique de toutes les laves basahiques est tr~s homog~ne, il s'aglt d'un basahe labradorique ([5). Leg analyses des stalactites et des stalagmites ne se distinguent de ces hasahes que par une qtmntit6 plus grande de Fe._,O~ et une teneur plus faible en FeO, r6suhant des actions pneumatolytiques. Pour expliquer ta formation des oc6anites il fail intervenlr la diff6renciation du magma par gravit6. Passant en revue les c6nes internes et externes dans ]es falaises des remparts, il remarque que leurs basahes diffb~rent fi peine de ceux du volcan actif; il y trouve des ankaramites, des oc6anites et des nodules h olivine, Plus loin il s'il~lfiresse 13rincipalemeut au Piton des Neiges, le plus ancien de File. Ses laves les plus r~centes sont des basaltes el des ocSanites
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mais elles recouvrent d'autres roches patrols profond6ment alt6r6es qul sont des and6sites, des trachytes et des pantell@ites. Enfin la d6couverte de roches grenues tr6s vari6es, soit en blocs dans les br~ches et les scories, soit en intrusions, sills ou dykes dans les agglom6rats basaltiques hi a paru du plus haut int6rSt. Ce sont des p6ridotites, une harrisite, des picrites, des gabbros, des dol~rites, des monzonites, des ak6rites et des sy6nites alcalines quartzif~res. Le gisement de ces roches principahment basiques montre qu'elles peuvent se produire tr~s pros de la surface, elles sont ~ peine hypabyssiques parce qu'elles se sont consolid6es g l'int6rieur de l'appareil volcanique lui-mSme; hur gen~se peut alnsi ~tre r6cente. A. LACROIXa trouv6 des types grenus du m~me ordre duns plusieurs autres centres volcaniques: au Cantal, au V6sure, ~ la Martinique, g St-Vincent, ~ Madagascar, aux lies Kerguelen. A. I ~ c r o l x s'est int6ress6 aux lies volcaniques, particuli6rement ~ celles de l'Oc6an Pacifique. C'est ~ Tahiti, sous la couvertu~e basahique r6cente qu'il a d6couvert des roches grenues et les a compar~ aux phan6rites du Piton des Neiges. I1 a pu d6montrer en outre que la notion de/aciis paci~que de composition exclusivement calco-alca|ine est inexacte, bien que les basaltes riches en p6ridot y pr6dominent. En 1902 il eut g sa disposition un 6chantillon de monzonite n6ph61inique provenant de Tahiti et plus tard il rebut des roches suivantes: sy6nites n~ph61inlques, th6ralites, p~rldotites {d6couvertes par MARSHALL mais d6termin6es par A. L~croLx comme wehrlites), phonolites, tin~a/tes et une roche fiche en haiiyne bleue qu'il d6signa sous le nom de tahilite. Ces diverses roches forment un ensemble homog~ne de facies atlantique bien que situ6 au centre du Pacifique. Par contre il a soulign6 la r6alit6 d ° un facies circum-pacifique ca~act6ris6 par les and6sites, les dacites et ]es dacitoides. Nous voudrions parler tr6s bri~vement d'aut~es oeuvres de A. Lacrolx qui ne concernent pas directement ia volcanologie. Un tout petit archipel, celui de Los dans h golfe de Guin6e a attir6 tout sp6cialement l'attention du Maitre. Constitu~ uniquement de sy6nites n6ph61iniques, il est la source de grandes joies pour un min6ralogiste. II s'y trouve des min6raux rares, fluor6s, chlor6s, zirconif~res, titanif~res, mangan6sif6res (eudialyte, cataplGite, to-
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senbuschite, etc.) et souvent des min6raux nouveaux, parmi c e s derniers, la villiaumite, un fluorure de sodium, joue un grand rSle. Ce beau min6ral, d6couvert et denomm6 par A. LACROIX, d' un rouge violac6, ne se rencontre que dang ce gisement; soluble dans l'eau un peu chaude, il s'est form6 a basse temp6rature. La consolidation de ces sy6nites s'est effectu6e en presence de puissants min6ralisateurs, tels que le fluor et le chlore dans un milieu tr~s fiche en eau. L'analcime, la m6sotype y sont des min~raux primaires, car ils englobent l'aegyrine, la n6ph61ine, la sodalite et la flt,orlne. Ces roches sont en outre remarquables par leur richesse en facies de variation allant du type des sy6nites n6ph61iniques trbs let,cocrates jusqu'~ la lujaurite lrb~s fiche en aegyrine. Er, 1913, A. LACROlX a eu la possibilit~ de se rendre aux iles de Los et de traverser de part en part la Guin6e. Les d6compositions atmosph6riques des roches de ce pays out arrSt6 s~n att e~l ion. Dans un volume (Nouv. arch. du Mus6um, 1913) sur (~ Les latdriles de la Guinde ,, il a montr6, d'accord avec des g6ologues de I' lnde, que les ]at6rites repr~sentent, parmi les produits de transformation de roches silico-alumi~.euses, un type special caract6ris6 par ia richesse en hydrate d'alumine et de fer. II a insist6 sur la n6cessit6 de prendre en consid6ration non seulement la composition chimique mais aussi la comDosition min~ralogique de ces roches. Le laboratoire de P~trographie du Museum poss~de une fiche collection de lat6rites provenant surtout de la G~in~ et de Madagascar. On dolt ~ A. LACt~OIX la d6termination de nombreux rain& raux et de nombreuses roches qui out m~rit6 des noms not,veaux: une cinquantaiue pour leg min6raux, environ 80 pour les roches. l.e dernier min6ral nouveau a 6.t6 seyrigite (1940, :,n tungstomolybdate de Madagascar), la derni~re roche, l'ordosile (1925, sy6nite m6lanocrate A a6gyrine, de l'Ordos, Chine Orientale). Apr~s ces donn6es, comblen br~ves et incompt~tes, sur ]'oeuvre de A. LACROIX, nous ne pouvons passer sous s;-lence l'impression de grandeur qu'il a laiss6e dans le souvenir de ceux qui l'ont approch6. Nous le verrons touiours avec sa belle prestance, sa noblesse de pens6e, sa s6v6rit6 native, sa constante bienveillance, si souvent en compagnie de Catherine FOUQUg, la fille ain6e de
186 son Maitre qu'il 6pousa lorsqu'il avait 26 ans et qu'il eut avec h i dans tous ses lointains voyages. Dans rhStel de Ferdinand FouQu~, rue Humboldt, devenue rue Jean-Dohnt, oi~ il v6cut aprbs la mort de ce dernier, on le trouvait toujours 6crivant ou lisant /t son bureau. I1 avait constamment plusieurs sujets en couts de r6da. ction ou de pr6patation. Ttavailleur infafigable, ii 6tait exigeant pour ses ~l~ves. Patrols il les chargeait d'un travail, aioutant qu'il n'y avait rien d'urgent, et d~s le hndemain, il demandait s'ii avait 6t6 hit. En outre des charges administratives qu'il prit de grand coeur dans son r81e de Secr6taire Perp6tuel de l'Acad6mie des Sciences, il en accepta beaucoup d'autres, telles que celle de la Pr~sidence du Conseil de l'lnstitut Pasteur. A u point de rue international, il d6veloppa, principalement apr6s la premiere guerre, une gtande activit6 pour la cr6ation des conseil scientifiques internationaux; c'est ainsi que nous h i devons dans ses efforts joints ~ ceux de Charles LALLEMAND, la cr6ation de l'Union G6od6sique et G6ophysique intemationale, et plus patticuli~rement celh de l'Associafion intemationah de Volcanologie, et rinstallation de son bureau ~ Naples. 11 suivit avec un constant int6r~-t son activit6 et son d~veloppement. Les volcanologues du monde entier couserveront pieusement la m6moire de ce grand savant.
BIBLIOGRAPHIE (La bibliographie compl/:te (1) contient 665 tltres) A. - OUVRAGES 1. Les min6raux des roches (avec Aug. MICHEL-LgvY) - - I vol. Paris (1888), 334 p. 218 figs. 2. Tableaux des min6raux des roches (avec Aug. MICHEL-L~v¥) I voi. Paris (1889), 40 p. 3. Les enclaves des roches volcaniques - - i vol. Mkon (1893), 770 p. 35 figs. (I) Voir R. COURRER, lnstitut, t. 36, 1948.
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5. La Montagne Pel6e et ses &uptions, I voi. Paris (1904), 662 p. 6. La Montagne Pel6e apr~s ses Sruptions avec observations sur les 6ruptions du V&uve en 1879 et en 1906, - - I vol. Paris (1908), 136 p. 7. Min6ralogie de Madagascar, 3 voi. (Paris). vol. 1, 1922, 624 p. vol. ll, 1922, 694 p. vol. lIl, 1923, 450 p. 8. D,~odat DOLOMIEU, Membre de l'lnstitut National (1750-1801), 2 vols. Paris (1921), vol. 1, 225 p. vol. 11, 322 p. 9. Le volcan actif de 1" lie de la R6union et ses produits. I vol. Paris, Gauthier-Villars, (1936), 297 p. 10. Le volcan actif de l'|le de la R6union (supplt.ment) el celui de la Grande Comore. - - I vol. Paris (1938), 57 p. i i. Figures de Savants. - - Reproduction parfois complete des notices historiques lues aux s6ances annuelles de l'Acad~mie des Sciences avec addition de que|ques autres notices. vol. vol. vol. voi.
1, 11, 111, IV,
Paris Paris Paris Paris
(1932), (1932), (1938), (1938),
325 357 220 259
p. p. p. p.
12. La vie et l'oeuvre de l'Abb6 Ren~-just HAC:¥. - - 6'ull. Su~. /ran¢. Min., t. 67, 1944, p. 15-226. B . - M~MOIRES ET NOTES 13. Contribution h l'6tude des gneiss ~ pyrox~ne et des roches ~ wern6rite: Th~se, Bull, Soc. It. Min., 12 (1889), p. 83-364. 14 Sur la sy~:nite 616olithi.que de Montr6al ~Canada) et smles modifications de contact endomorphes et exomorphes 0e cette roche: C. R. Acad. Sc., II0 (1890). p. 1152. 15. Etude min~,alogiquc de la Iherzolite des Pyr6n6es et de ses ph$nomanes de contact: Nouo. Arch. Museum. 6 (1894), p. 209308. 6 pl.
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16. ~tude sur h m~tamorphisme de contact des roches volcaniques: M~m. Savants l~trangers, 31 (1894), p. 1-88. 17. Les ph~om/~nes de contact de la lhetzolite et de quelques ophites des PJr,~n6es: Bull. Carte Geol. Ft., 6 (1895), No. 42, p. 307-446, 21 fig. 3 pl. 18. Le gypse de Paris et les min6raux qui l'accompagnent : Nouo. Arch. Mus. 9 (1897), p. 201-296, 9 pl. 19. Le granite des Pyrenees et ses ph~nomhaes de contact: Bull. Carte Ggol. Ft., t. 10 (1898), p. 241-306, et t. II (1900), 67 p. 20. Le gabbro du Pallet et ses modifications: Bull. Carte Ggol. Ft., I 0 (I 899), p. 341-395. 21. Les roches alcalines caract~risant la province p~trographique d'Ampasindava (Madagasca,r): Nouv. Arch. Mas., (40 s6rie) I (I 902), p. 1-214, 10 pl., and 5 (i 903), p. 171-254, 8 pl. 22. l~tude min6ralogique des produits silicat6s de ['~ruption du V6sure: Nouv. Arch. Mus., 9 (1907), p. 1-172, 10 pl. 23. Les sy6nites n6ph~liniques de l'archipel de Los et leurs ming raux: Nouv. Arch. Mus., (50 s~rie) 3 1191 I), 132. p. 24. Les lat6rites de la Guin6e et les produits d'ah6ration qui leur sont associ6s : Nouv. Arch. Mus., (5 o s6rie) 5 (1913), p. 255358, 7 pl. 25. Sur queiques roches volcaniques m61anocrates des possessions fran~:aises de l'Oc6an lndien et du Pacifique: C. R. Acad. Sc., 163 (1916), p. 177-183. 26. La constitution lithologique des lies volcaniques de la Polyn6sie australe: Proceedings oJ the Third Pan-Pacific Science Congress, Tokyo (1927), p. 734-757. 27. L'eucrite de B6r6ba (Hte-Volta) et hs m~t6orites feldspathiques en g6n6ral: Arch. Mus., (6 U s6rie) i (1926), p. 15-58. 28. La constitution lithoiogique des volcans du Pacific Central Au. stral. : C. R. Acad. Sc., 185 (1927) p. 425-428. 29. La constitution lithologique des lies volcaniques de la Polyn&ie austrah: Mdm. Acad. Sc., 59 (1927), p. 1-82. 30. Les m~t6orites tomb~es en France et dans ses colonies et conserv6es au Mus6um d'Histoire Naturelle, avec remarques sur la classification des m~t6orites : Bull. Mus., 33 (1927), p. 411-4_55. 31. La composition min6ralogique et chimique des roches 6ruptives et particuli6rement des laves m~sozoiques et plus t~centes de la Chine orieutale: Bull. o/ Geological Society oJ China, 7 (1928), p. 13-59.
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32. La constitution min&alogique et chimlque des laves intrapacifi, ques :(Pacifique Central Austral): Proceedings o/ Fourth Paci~c Science Congress, Java (1929), p. 941-950. 33. La jadeite de Birmanie; les roches qu'elle constitue ou qul l'accompagnent: Ball. Soc. ft. Min., 53, 1930, p. 216-254. 34. Remarques sur les mat6riaux de proiection des volcans et sur la gen~se des roches pyroclastiques qu'ils constituent: Livre jubilaire du Centenalre de la Soc. G~ol. de Ft., 2 (1930), p. 431-
472, 4 pl.
35. La min&alogie de la France d'Outre-Mer (dSpartements alg~riens, colonies, protectorats) au Museum national d'Hist, nat., Bull. Mus., (2 ° s&ie), 3 (1931). p. 1-137. 36. Les tectites de l'Indochlne: Arch. Mus., (60 sSrle), 8, (1932), p. 139-236, 43 figs. 12 pl. 37. Contribution h la connaissance de la composition chimique et min6ralogique des roches ~ru!otives de l'lndochine: Bull. du serO. G~ol. de l'lndochine, XX, fasc. III, (1933), p. t-208. (Clas= sification et nomenclature des roches gruptives, parue en ex!rail de ce m~moire). 38. Recent observations on the mineralogical and chemical constitution of the intrapacific lavas, South Central Pacific: Filth Paci~c Sc. Congress, Victoria and Vancouver B. C., Canada (1933), p. 2539-2542. 39. Volcanisme et tithologle (Tibesti): M~m. Acad. Sc., 61, (1934), p. 169-366, 11 pl. 2 cartes. 40. Les tectites de 1' Indochine et ses abords et relies de la CSte d'Ivoire: Arch. Mt,s., (60 serie), 12, (1935), p. 151-170. 41. Les gisements de phlogepite de Madagascar et ]es pyrox6nltes qui les renferment: Annales e~ologiques du seroice des Mines de Madagascar, Tananarive, Fasc. XI, (1941), p. I-119, 12 pl. 11 figs. 42. Les glaucophanltes de la Nouvelle-Cal~donie et Ies roches qui les accompagnent, leur composition, leur gen~se: M~m. Ac. Sc., 65, No 3, (1941), p. 1-103, pl. I-IV. 4,3. Composition min~ralogique et chimique des laves des volcans de l'Oc~an Pncifique: M~m. Ac. Sc., 63, (1936-1939), parue en 1941, p. 1-98, 9 p l I carte. 44. Nouve|les observations sur les fulgurites du Sahara: Bull. du Serv. des Mines A .O.F., Dakar, No. 6, (1942), p. 25-36, 7 pl. 45. Les p~ridotltes de la Nouvelle Cal~donie. Leurs serpentines et leurs g~tes de nickel et de cobalt. Les gabbros qui les accompagnent: Mdm. Acad. Sc., 66, (1943), p. 1-140, 13 pl. ! carte.