Dr. G. L. L. KI~.MMERLING CHEF DU SERVICE
DE
LA SECTION
GI~,OLOGIQUE D E 8
VOLCANOLOGIQU]~ INDE~E~ N I ~ . E R L A N D A I S E S
Les volcans actifs de 1' lie de Flores. (avec 1 carte et 9 planches)
Introduction A
Parmi les Iles de la Sonde, la plus int~ressante au point A
de vue volcanique est l'Ile de Flores. Bien que l'histoire ne mentionne pas de cataclysmes, de r~centes ~tudes oat dSmontr~ que plusieurs volcans de Pile doivent gtre ranges parmi les plus actifs de la Malaisie. On ne peut d o n c et c'est le cas partout oh a manqud la c h r o n i q u e - - s ' en tenir aux dates que l'histoire mentionne. Les Portugais furent les premiers h s'~tablir dans cette tle, au d~but du 16brae si$cle. On retrouve leurs traces un peu partout : anciennes fortifications, ou reliques anxieusement garddes par les indig~nes. Mais les archives des mlssionnaires portugais, oh nous aurions pu trouver les dates des druptions volcaniques de l'~poque, ont disparu dans un incendie. Au milieu du 17~me si~cle, aux Portugais succ~d~rent des colons hollandais. Au d~but, ils eurent peu d'influence. lls s'en tenaient au commerce le long des cbtes : l ' i n t d rieur de Pile leur resta inconnu. Ce n'est que vers 1860 que des missionnaires hollandais reprirent la lourde tache abandonnde, deux si~cles et demi auparavant, par leurs confreres portugais. P~n~trant dans Pile, ils y r~pandirent avec grand succ6s le christianisme.
51 Le gouvernement Indo-N6erlandais n~gllgea Iongtemps la colonisation de l'ile. Ce n'est qu'en 1907 qu' un fonctionnaire fur nomm6 afin de soumettre d~finitivement les habitants ~ la juridiction gouvernementale. De nos jours, il y rSgne une parfaite s~curit6 : on peut parcourir l'~le, en tous sens, sans aucune difllcult~. Des routes accessibles aux autos relient la partie occidentale de l'tle ~ l'orientale. Un peu partout, avec l'aide des missionnaires, des 6coles 61dmentaires ont 6t6 ouvertes, et les $coles secondaires mgme ne manquent pas. I1 y a quelques ann~es, le Service des Mines, ayant 6t6 inform~ de la d~couverte de minerals d'~tain, commenqa explorer plus en d~.tail l'int6rieur de Pile. Le travail ne fur gu~re ~uctueux en richesses mini~res. Par contre il accrut de beaucoup notre connaissance des terrains g6ologiques. Pendant les deux derni~res ann~es de I'exploration (1954-$5), j' ai eu l'occasion de visiter la plupart des volcans actifs de Pile, dont plusieurs ~taient rest~s inconnus jusqu'~ ces jours.
Quelques donn~s g~ographiques. A
L ' Ile de Flores est situ~e entre les latitudes Sud 8 ~ 4' et 8 ~ 58'. Sa plus graude largeur est d'environ 100 kin.; mais en plusleurs endroits, Pile se r~tr~cit jusqu'~ 13kin. En consultant la carte ci-jointe, on peut facilement se representer, q u ' ~ un moment donn~, la partie orientale de l'ile ~tait s~par~e de l'occidentale, et ne formait qu' une agglomeration d'llSts. L'ile est ~ la longitude 119 ~ 48' k 1 ~ o 1' 30" E s t de Greenwich. Son axe (ouest-est) mesure environ 358 km. Sa surface est de ~60 lieues g~ographiques carries: elle ~gale la 1~ de celle des Pays-Bas et |a ]/9 partie de ce]le de
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]'~le de Java. Au dernier recensement (19~0) sa population ~tait de 488.000 habitants. Comparativement aux PaysBas (6.865.814) et ~ Java (84.984.171), 1' ile de Flores apparait peu peupl6e.
&
L ' i l e est s6par~e des autres ~]es de l ' A r c des Iles Mineures de la Sonde par |e d6troit de Mold. Un fair remarquable h noter : /~ 1' int6rieur de 1' ile Komodo situ~e dans ee d6troit de Mold, on a d6couvert r6cemment des sauriens de grandes dimensions, comparables aux esp~ces pr6historiques, et d6crits comme v a r a n u 8 komodens~a. Vers l'est, les d~troits de Larantoeka, de Flores, et de Lobetobi, s~parent 1' ile des autres ties de l' Arc, nominees Adonara et Solor. La met de Flores, au nord, et celle de Savoe, au sud, ont des bassins matins de 5.1~5 et 3. 473 m6tres de profondeur; bassins tr~s caract6ristiques pour la partie instable de la Malaisie 1). Le climat est plut6t aride, ~ cause des vents secs qui ont leur origine dans les d6serts de l'Australie. Pourtant, pendant la mousson du nord-ouest, les pluies sont assez abondantes. La nourriture principale est le mais; les rizi~res sont rares. Bien que le cafeier et le tabac croissent assez bien, on n'est pas encore arriv6 ~ de v6ritables plantations. Les essais de coton n'ont pas donn~ de fameux r6sultats. Le seule culture qui compte est le coeotier, et l'on exporte en assez grandes quantit6s le coprah. Queiques
donn~es
g~ologlques.
L ' histoire g6ologique de 1~ ~le est tr~s simple. Des couches n6og~nes (les plus anciennes qui affleurent)ont 1) ~ L'Archipel Indien centre important de volcanisme,~ par le Dr. G. L. L. KEMMERLING, extrait du Bulletin Volcanolo.qique, Nos. 7-8, Napoli, 1926.
-- 5.$ - dtd plissdes vers la fin de cette dpoque en fbrme d' anticlinale. En m~me temps du magma granodioritique est mont$ le long des fractures e t a mdtamorphis$ les couches ndog~nes environnantes. Pendant le plioc~ne, divers centres de volcanisme se sont formds et ont eouvert de leurs produits surtout anddsitiques les couches plissdes du ndoghne (discordance). Plusieurs de ces cenfres se sont 4teints pendant le quaternaire, mais d'autres ont surgi et continuent, m~me de nos jours , h donner des signes d'activitd. La prdsence de r~cifs coralliens d'age subrdcent, jusqu'h des hauteurs de 400 m~tres, h l'intSrieur de t'~le, nous prouve que le mouvement tectonique, eommencd h la fin du n~og6ne, se poursuit encore. Aussi des tremblements de terre assez frdquents nous avertissent que, sans aucun doute, l'He de Flores, comme les bassins marins environnahts, appartient ~ la partie la plus instable de l'Arc des Iles Mineures de la Sonde.
Les volcans actifs. Dans mon article dejh mentionnd, j' ai signald, ~ Pile de Flores, onze volcans actifs, les Nos. 50 h 61. Or les ddcouvertes rdcentes ont rdv41d l'existence de seize au lieu de onze. Pour Sviter de changer tout
le numdrotage
des volcans de la partie orientale de l'Archipel, je n'avais la ressource, pour compldter la sdrie prdcddemment fixde, que de doubler certains Nos. en a et b. Les sous-circonscriptions A : Manggarai et B : Ngada.
Les couches ndog~nes sont, du cStd sud, enti~rement ensevelies sous les produits des volcans. C o m m e actifs, citons : le No. 50, Wal-Sano, grande cald~re avec lac cratdrique sulfureux, longueur I kin., largueur 0,65 kin. A u
B
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bord du lac, il y a quelques solfatares. Le No. 51,
Potjo
Leok~ grande cald~re en ruine avec plusieurs champs de solfatares. Le No. 5~. lni~ Ltke, ce volcan est situd avec une dizaine d'autres sur une ligne d'alongement perpendiculaire h l'axe de l'ile. L' druption de 1905 n ' a
pas dtd
g r a v e ; les produits volcaniques tombd.s sous forme de cendres, lapilli et bombes, ont ~td reconnus comme d'anciens ddbris pulv6ris~s du crat~re et non comme de la lave fra~che. C'dtait plut6t une explosion de gaz formant des <>. Le No. 53 lni~ Ri~, est un volcan possddant un c6ne dldgant et trSs rEgulier. I1 domine par sa hauteur le paysage et est m~me visible jusqu'~ l'intErieur de Pile de Soemba. L' activit~ solfatarienne du cratSre est tr~s faible, ce n'est que le matin qu'on aperqoit de la fumEe. Les produits de la phase explosive dQminent ~ la surface du volcan. C'est un vrai c6ne de cendres; comme celui du volcan S~mEroe ~ dava (le No. 40). Le No. 54. Amboe Romboe (Kilo), est d'un caract~re tout different du No. 58. I,es produits de la phase effusive dominent ; le c6ne est trSs aigu, comparable ~ celui du volcan MSrapi de Java (le No. 84). Le cratbre de 1' Amboe romboe tout comme celui du MErapi, est rempli de lave en forme de d6me (coupole, bouchon). Les parois du crat6re ont Etd percEes par le d6me, et deux br$ches se sont formdes par oh la lave pouvait s'Ecouler le long des flancs du volcan, soit sous forme de coulees, soit comme des avalanches de blocs de lave chaud-rouge. L ' activitd solfatarienne du volcan est assez grande; la fum~e s'dchappe de plusieurs fissures, surtout du c6t6 nord, et fair de petits plumets visibles de loin. Quelquefois, comme au mois de novembre de l'annde 1924, des avalanches de blocs de lave descendent. On s' aperqoit alors que la 1.~ve de 1' intdrieur du d6me dolt
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avoir une trbs haute temperature ; elle est en ~tat d' incandescence permanente. D' aprbs les indigbnes, le dbme dolt s'6tre form6 il y a presque cent ans (1880).
La
sous-circonscription
C : Endeh.
Les couches n~ogbnes afl]eurent m~me le long de la cbte m~ridionale de Pile. La totalit~ de la surface ensevelie sous les produits volcaniques est beaucoup moindre que dans A et B. Comme actifs sont reconnus : le No. 55a, P0ei ou Media 1), un vrai poudingue bien ravin~, avec un cratbre peu profond rempli de eendres. La dernibre ~ruption doit avoir eu lieu en 1671; le No. 55b. lja ou Endeh-Api2), Ce volcan est situ~ ]'extr~mit6 de la presqu'ile d ' E n d e h , sur la m~me fracture (nord-sud) que le volcan 55a. Au sommet du volcan on reconnait un ancien bord de cratbre s~par~ du cratbre actuel par une vall~e, dans laquelle on aperqoit des crevasses d'oh s~chappent des gaz sulfureux. Des bombes craquel6es et de grands blocs de lave parsem6s de ci de lh d6noncent la phase explosive actuelle du volcan. Le cratbre cylindrique est assez profond ; dans la paroi nord, on peut distinguer des couches de cendres bien stratifi~es, reposant sur de la lave compacte, qui forme l'orifice du volcan. Du cbt~ sud, le bord est bien plus bas, le d6mant61ement est dans un ~tat tr~s avanc6; les produits meubles descendent constamment vers la mer. Lors d'une prochaine 6ruption, le flanc sud pourrait bien sauter et la met entrer, par cette breehe~ darts l~ori6ee d~ crat~re. 1~ en r~sul[erait un raz de mar~e, qui pourrait devenir assez n~faste pour les alentours de la bale d'Endeh. Le gouvernement a ~t~ pr~venu I) Medja ~ table. 2) Api ~-feu, montagne brfilante.
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du danger, qui menace la population. Dor4navant, on encouragera la construction d' immeubles sur des terrains situ4s ~ une hauteur hors de la limite des raz de mar4e. La phase solfatarienne du volean eat assez intense ; presque route la journ6e, on voit une forte fum~e blanche qui s'6chappe du erat~re. L'~tude du volean a d~montr~ qu'/l plusieurs reprises des torrents de boue et de pierres sont descendus jusqu'au niveau de la mer. Les ann4es d'6ruption mentionn~es sont 1844, 1867, 1868, et 188~. le No. 56: la eald6re de $0r Une caldhre ~ grandes dimensions, qui s'est form4e darts un eomplexe de plusieurs voleans. Des champs solfatariens d~noneent que l'activit4 du volean n'est pas encore tout ~ fair 6teinte. le No. 57: le Geli M0et0e. Comme speetaele grandiose de la n a t u r e , on ne trouve nulle part l'6quivalent de ee volean /~ trois lacs crat4riques. En arrivant au bord du premier erat~re, on est tellement surpris du panorama qui s'offre /~ la vue, qu'on oublie le lieu oh l'on est. Devant sol, g une profondeur angoissante, un lae crat6rique dont l'eau est rouge sang. Autour, des patois abruptes g stratification parfaite. Ces roehes voleaniques brillent d'un 4clat jaune-or et rouge intense. Au bas fond, s4par6 par une mince coulisse de d6bris, un autre lac de couleur vert trouble, et eomme le premier, entour6 de parois resplendissantes, de m~mes eouhurs, mais encore plus vires et plus claires. Des solfatares situ~es aux bords du lae, de la fum6e blanche s'616ve en faisant un grand bruit. Vraiment on reste clout sur place en voyant ce spectacle et l'on ne s'41oigne q u ' g contre e0eur. Le lendemain, poussant l'exploration plus loin, on rencontre, /~ 1' ouest des deux autres, un troisi~me lae de eonfiguration et d'aspeet bien diff4rents. Darts un fond h environ cent m6tres audessous de 1' ar~te du crat~re, un cc blow hole ,~ s' eat
-
-
O l
formd, aux parois a b r u p t e s ,
-
et
un
lac
cratdrique
l ' e a u h la couleur bleu v e r t le r e m p l i t .'a moiti6.
dont
Comme
le premier tbnd est boisd, la vue, s u r t o u t aprhs celle des deux a u t r e s , est plus riante. Ces trois lacs ont jou6 un i s l e i m p o r t a n t
dans
la vie
mystique des h a b i t a n t s voisins. Le lac rouge sang s' appelle le lac des ensorcelds. Le lac v e r t t r o u b l e :
lac des
jeunes gens et des vierges. Le lac bleu vert: lac des vieillards. Ces lacs ont dfi &tre plusieurs lois, m6me a u x t e m p s historiques, jetds hors des patois, et leur contenu, descend a n t les flancs du volcan, faire des ravages dnormes. Ndanmoins les indig~nes ibnt s e m b l a n t de n ' en rien savoir, par crainte d'dveiller le courroux des dieux
qui
rdsident
au s o m m e t du volcan. Selon Mr. CH. LE Roux, du
service
topographique,
il
dolt y a v o i r eu une druption, il y a environ 85 ans. Lors des derni~res e x p l o r a t i o n s , je st, is descendu
plu-
sieurs Ibis j u s q u ' a u niveau des lacs. A I'aide de r a d e a u x , j ' a i pu mesurer leur p r o f o n d e u r et p r e n d r e des 4chantilIons de l ' e a u . Les dimension des ct'at~res et des lacs sont [es s u i v a n t e s : crat~res
diam~tre
1)rofondeur
au lac rouge
600 m.
150 m.
au lac v e r t t r o u b l e
600 m.
123 m.
au lac bleu ver~
800 m.
200
m.
lacs rouge
longueur 400 m.
largeur 275 m.
profondeur 66 m.
vert trouble
430 m.
2S5 in.
127 m.
bleu v e r t
[400 m.
260 m.
65 m.
C o m m e on le volt, le lae vert t r o u b l e est le plus g r a n d et le plus p r o t b n d . Du c6t6 sud-est, se t r o u v e n t
les
six
- -
58
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solt~tnre% dour la fum~e est quelcluefbis tellement dense, qu'un s6jour prolong~ h proximlt~ peut ~tre funeste aux visiteurs. Nous avons souvent remarqu~ que des bulles de gaz sentant le H~S remontaient h la surface des laes vert trouble et bleu vert, mais non h eelle du lae rouge. Quant la temperature des lacs, elle ne diff6rait pas, vers dix heures du matin, de eelle de l'air. D'apr~s des visiteurs deseendus au niveau du second lae en 1915, 1' eau 6tait ehaude. I1 se peut que la temperature change selon l'activit~ du volean, eomme e ' e s t le eas au lae Kawah Idj~n (le No. 44..), h Java. La difference de eouleurs des laes dolt ~tre attribute h la composition ehimique de l'eau. A l'an a l y s e , 1' eau du lae vert trouble donne 5.f~9 grammes d'aeide chlorhydrique et 10.~8 grammes d'aeide sulfurique par litre (l'eau du Kawah Idj~n en contient 18.87 et 47.80 grammes). Ce qui fait l'eau trouble, e'est la pr~.sence de soufie en suspension. La formation de soufre peut s'expliquer par la r~action suivante (~H~S ,4-SO~=~H~O-]-3S), en admettant que H.,S et SO~ s"~ehappent, en m~me temps, mais de diff~rentes fissures, dans 1~eau du lae. Prolong~e pendant d'assez lo~gues p~riodes, la s4dimentation du soufre peut former des d~pSts eonsid~rables. Que le niveau du lac s' abaizse, ou que le lac disparaisse enti~rement, ees d4pSts de soufre deviennent exploitables, eomme c'est le cas du Kawah Foetih *) (le No. ~1), du T~laga Bodas (le No. ~7), et du Kawah Idjb.n meatioanb ei-dessus, tous h J a v a ; du Sorik M~rapi (le No. 7) h Sumatra, e l dla~lahawoe (le No. 81) au C~l~bes. La couleur du lae rouge provient des sels ferriques en suspension. Je donuerai dans un proehain article l ' a n a l y s e complete; j'ajoute que j ' a i
1) Crat~re blanc.
--59N dficouvert un lac de la mfime couleur au Sorik M~rapi (le No. 7) 1). Le sommet du Moetoe est ~ 1605 1579 Le niveau du |ac rouge est/~ 1420 Le niveau du lac vert trouble 1420 Le niveau du lac bleu vert
m. c6t6 oueat. m. cbt~ est m. m.
1405 m.
Les sous-clrconscriptiom D: Maoemere et E: Flores orlentale et Solor (.q comprls lea [les situdes au nord dana l a m e r de Flores ). Quoique les couches n~og~nes aflleurent en plusieurs endroits, ce sont cependant lea produits volcaniques qui dominent. Les c6nes des volcans se suce6dent sans interruption. Comme actit~ eitons: le No. 58. Eg0n, un des plus hauts volcans de la r~gion. II n'est que peu connu: quelquea fr~res missionaires seuls Pont vlsit~ et leur ascension n'a pas ~t6 mentionn~e darts la litt~rature. Je l'ai faite moi-m~me, en deux jours, avee le pasteur LIMeSOCEpour eompagnon. Le temps nous ~tait favorable, el nous pltmes ~tudler ~ Paise le crat~re. De Is cbte nord d~j/t, se d~tachaient lea patois blanches et jaunes des solfatares. La morphologie du sommet est assez compliqu~e. On reeonnait, sans beaueoup de dimcult~, plusieurs bords d'aneiens erat~res: ce qui prouve que lea gaz volcaniquea ont souvent cherch~ d'autrea ori1) Voir lea Vulkanologische Mededeel~ngcn, No. 1). (Commanieations Voleanologiques, No. 1.),
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60
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flees. Le sommet du crat~re aetuel est nu 1), en grand eontraste avec les flancs du volcan qui sont trSs bois6s 2). Avant d'arriver h la cr~te du cratSre, il faut passer par le Somma et l ' A t r i o qui l'entourent h moiti6. Le cratSre oflYe un aspect grandiose: d'en bas, on n ' e u t jamais imagind que ce massif' volcanique masquer un erat~re de telles dimensions et d" une si grande activitd fumarolique. Des bombes craquel6es , parsemdes un peu p a r t o u t , rdv~lent que les explosions vulcaniennes ne sont pas rares, n' en ddplaise aux indigSnes qui font semblant
de n'en rien
savoir. Les dimensions du goufl're crat~rique sont approximativement les suivantes: le diamStre de la cr~tel 1~50 m.; celui du fond actuel 350 m. L ' o n peut diviser le cratSre en deux parties distinctes, la pattie nord avec le pic, et la partie sud
avec un fond superposd
au
prSsent.
La
masse de la lave solide, qu' on rencontre dans la pattie nord et qui s' dl~ve j u s q u ' au pic, s' est sfirement consolidde dans l' un des orifices, lorsque la pattie sud n' existair pas encore. Les couches de produits vulcaniens de cette derni~re s'accoudent, avec une certaine discordance~ la lave du pie. Comme fond de [a deuxi~me p~riode figurait alors le fond superposd ci-dessus mentionn$. Arriva la troisi~me p~riode, p e n d a n t laquelle les gaz volcaniques ont souftt$ le goutfre actuel, laissant h moitid intact le fond de la deuxihme pSriode. Une
mare d'eau jaunhtre
(soufre en suspension) couvre le fond du gouffre. Cette mare ne peut pas 6tre pro/bnde, ]es cendres du fond for-
1) E x c e p t ~ la flore caract~.ristique des crat~res de l'Archipel Malais:
follg~res, mousses, myrti]s (vaccinium longifotium), etc. 2) Le pied du volean, depuis lamer .iUSr une hauteur de 3~ 400
petites
m. est t o u t ~ fait d~bois~ et inhabitS.
mant par ci par lh des ~lots. Je suis persuad6 que c' est seulement pendant la mousson des pluies que l'eau s'accumule au fond du gouffre et qu'il n ' y a pas 1A un vrai lac crat6rique. L'activit6 des solfatares est assez violente, surtout du cSt6 nord-ouest du erat~re. En outre, j ' a i
pu eonstater
la pr6senee de plusieurs fentes radiales d'oh s'6chappent 6galement des gaz voleaniques. Bien que sans donn6es sur les 6ruptions, l'aspeet du erat~re nous assure que les phases vulcaniennes ne sont pas rares, mgme aux temps historiques. La hauteur d u p i c mesure 1708 m. La crgte du eratb.re est en moyenne ~ 1635 m., eelle du premier fond h 1600 m., et eelle du fond actuel ~ 1500 m. I)ans mon article. ~ L'Archipel Indien, centre important de volcanisme ~ (1. e.), j'ai citd comme actif le volean Dobo (le No. 56). En pareourant la litt~rature, j" ai pu eonstater qu' il y a et, erreur; le chroniqueur qui a cit4 le volcan Dobo comme aetif a ~t~ dupe des indigbnes. C'est en etTet le volean Egon qu'on avait en vue 1). Le volcan le plus actif de 1' lie est le L0betobi. I1 est situ~ h l'entr~e sud du d6troit de Flores, connu sous le nom Lobetobi. Vu de l'ouest, il otTre trois formes voleaniques, l'une h l'autre aeeoudfies darts un alignement nordsud. L e N o . 59a. s'appelle Lobetobt Perampoewan (la femelle); son eSne est obtus; le No. 59b., tr~s pointu, est le Lobetobi Lakt-Laki (le rome) Tous les deux sont actifs. Quant au troisi~me, il figure un d6me de lave trb.s aplati et ne donne aucun signe d'activitd. J ' a i eu !'occasion de visiter les deux premiers. Le som-
1) ~ D e V u | e a a n G. Dobo op Flores ~ door Dr. G. L. L. KF..~m~n-
1,t~'c., Tijds. v. h. Kern Ned. Aard. Genoot~chap, 2 e Ser. d]. X L I I I . 1926, Aft. 2, p a g e 217, Leiden.
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met du Laki-Laki n'avait jamais ~t~ explore. L'ascension, qui au dire des indig~nes ~tait impossible, m ' a paru au contraire tr~s facile. Le volcan Peram~an a la vraie nature d'un strato-volcan: des couches de cendres et de lapilli alternant avec des couches de lave solide. Au soremet se distingue un ancien bord de crat~re, bien plus grand que l'actuel qui lui est accoud~ du cbt~ sud. Des c6t~s ouest et est, par contre, les deux bords sont s~par~s par un Atrio. Sur le nord-est, une grande br~che s'est for~ dans l'ancien bord, lors de i'apparition d'un grand d ~ l ~ de lave. Une ~ruption a souflt~ dans ce dbme le ;~r~t~re actuel: aussi dans ses parois, n'aflteure que de la lay0 ~olide. C.~omme le sommet du volcan est couvert d' une eouche d e cendres, de lapilll et de bombes, des ~ruptions vulca~i~nnes ont d5 se succ~der dans la phase suivante. L'histoire n'en mentionne p a s ; elle signale le volcan dans l a phase solfatarienne. De la fum~e blanche s ~echappe constamment du crat~re. Mais voi]~ qu' inopin~ment le premier janvier 1921 et les jours suivants, de petites ~ruptions de cendres ont ~t~ remarqu~es. En mai et d~eembre de la m~me annie, ces ~xuptions se sont r~p~t~es. Quelques fois des lapilli ~taient projet~s ~ une assez grande distance du erat~re. Quelle ne fdt pas ma surprise, quand, le visitant en 1924, j'aperqus un nouveau d6me de lave couvrant iL moiti~ le fond du gouffre actuel. Selon les indig~nes, il est apparu en 1921, durant les ~ruptions vulcaniennes mentionn~es ci-dessus. II s'~l~ve d~j~ ~ $5m. au-dessus du fond, et le diam~tre mesure 120 m. Des gaz sulfureux s'~chappent d'un grand hombre de fissures et ont color~ la carapace du dOme blanc et jaune de leurs sublimations. Une mare d'eau jaun~tre couvre le reste du fond. Le diam~tre de l'ancien
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eratbre mesure 650 m., eelui du cratbreactuel 400 m., et eelui du fond du gouffre ]70 m. J ' a i mesur~ 168 m. de profondeur sous la time du volcan. Le volcan Laki-Lak~ est tout different du Perampoewan. I,e premier a l e sommet pointu, le second, obtus. L ' un est caract~risd par la prddominanee de lave solide provenant de la phase effusive ; I'autre est stratifi6, la phase effusive alternant avec la phase explosive. A cause de la rude surface des coulees de lave qui entourent le LakiLaki, l'accbs est presque impossible, de quelque cbt~ qu'on l'approche. J" ai pu faire l' ascension du pic, en p a r t a n t du col qui relic tes deux volcans, et en suivant une pente d'~boulis assez favorable h l'aecbs. Le cratdre montre une grande brbche du cStd nord-est, oh le fond cratbrique n'est sdpar6 des flancs du volcan que par un bord de 15 mbtres de haut. Du e6td ouest, au contraire, les parois abruptes dans lesquelles n' affleure que de la lave solide s'dl~vent jusqu'h 179 m5tres au dessus du m6me ibnd. Le eratbre a un diam~tre de 300 h 400 mbtres. Du c5t4 o u e s t , un second gouffre cratdrique s" est form~, dans le fond primaire, d'un diam~tre de 50 mbtres et d' une profondeur de 15 mbtres environ. Pendant mon s~jour au eratbre, j'ai pu eonstater que le volcan se trouvait dans la phase solfatarienne. Le second gouffre cratdrique et beaueoup de fissures des parois ouest laissaient s'~chapper de trbs fortes dmanations de gaz. La fum~e sentait ]'acide sulfurique et irritait les poumons et les yeux. Les sublimations de soufre, par leur eouleur jaune-or, vivifiaient l' aspect plutSt sinistre du eratbre; de ci de lh, de vraies solfatares s;dtaient formds. Le volean Laki-Laki a de tous temps vomi de la lave visqueuse en forme de coulees, qui, soit du e6td ouest, soit du ebt6 uord, soit comme ?l prf',sent du c6td nord-est, de-
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scendaient le long des flancs jusque dans les vall6es ou la mer qui l'entourent. T a n t b t la lave montait darts 1' orifice du volcan et s' 6eoulait par dessus les bords du crat6re (4ruptions centrales)tantSt elle suivait des fentes radiales et surgissait sur les flancs (4ruptions radiales). I,a plupart, des 6ruptions commenqaient par une phase vuleanienne du crat6re central. AussitSt que la lave s'dcoulait, les 6ruptions vulcaniennes cessaient et faisaient place de petites 4rupti0ns hawaiennes ou stromboliennes, l'endroit oh la lave surgit, ge n'ai pas pu constater l'existence de Imcca's comme au Mont Etna. Les diff4rentes couldes de lave sont superposdes les unes aux autres en fbrme de cascades, ce qui fair que le profil a une ligne morphologique trhs sp6ciale. Comme le volcan est tr6s bois6 du c6t4 ouest et nord, c'est seulement du cbt6 nord-est. et est qu'on volt la vraie structure des flancs. L' aspect de ces derniers est tr6s lugubre; une vraie terre brfil6e ; rien n'y crolt ; pas ~me qui vive ; les indig6nes l'ont toujours fuie. La litt4rature mentionne les 6ruptions suivantes : 1851, une fum~e blanche s'dchappe des deux cratb.res. 1861, druption de cendres, on ne salt de quel eratbre. 1868, druption vulcanienne et effusive du Laki-Laki. 1888-1889, des deux cratbres une fum~e blanche s'~.chappe. 1907, plusieurs graves druptions vulcaniennes du Laki-Laki, suivies d'~coulement de lave du cratbre central: la br~che nord-est devient plus large. 1909, plusieurs druptions vulcaniennes du Laki-Laki. 1910, plusieurs druptions vulcaniennes suivies d' 6coulement de lave du cratbre central du Laki-Laki. 191zb, ~ruption vulcanienne du Laki-Laki et dcoulement de lave d'une fente latdrale.
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1951, druption vulcanienne du
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P e r a m p o e w a n : tbrmation
(t'un d6me de lave. I,e No. 60 le Lewen0 ;
quoique
la p a r t i e orientale de
l'~le de Flores soit presqu' exetuslvement
voleanique, un
seul volcan est reconnu aetif, le L e w e n o (Leworoh). Il est situ6 ~ l'ouest du volcan
K a b a t e b o , un des
longent le ddtroit de L a r a n t o e k a . J u s q u ' ~
volcans qui
pr6sent aueun
europ6en ne l'a visit~ ; je n' ai malheureusement
pas eu
l'oceasion de pourvoir h eette lacune. Le sommet du volcan est t o u t h fair b l a n c : aussi les indigbnes le nomment-ils ~galement ~< la montagne blanche , . La dernibre druption a eu lieu le 16 mars 1881, tandis que de grosses pierres et de la boue dtaient projetdes et que de fortes
d~tona-
tions se faisaient entendre. Si l'on s'en fie aux indigbnes, deux autres ~ruptions de la m6me n a t u r e auraient prdc6dd de 5 e t 8
ans celle de 1881.
Le No, 61, le Pai0eweh
(Poelat~ P a l o e w e h ,
Paloi3 ou
R a d j a ; Poelau -----ile, R a d j a ~ la plus grande). L ' i l e de Paloeweh est, un volcan qui surgit de l a m e r
de Flores, au
1lord de la subdivision C. d ' E n d e h , mais a p p a r t e n a n t adm i n i s t r a t i v e m e n t ~ la subdivision D. de Maoemere. La met dtant tr~-s profonde ~ eet endroit, il n'y a pas moyen d ' y ancrer. J'ai pu visiter eette lie renmrquable et e o n s t a t e r que vraiment nous avons h faire h m, volean qui, jusqu'h prdsent: se t r o u w ~. dans la phase fumarolienne. Le sommet a la t'orme d ' u n dSme,."L moitiE~ nu, ~t moitit~ boisd. Du ebtd s u d , la
structure
(lu
tin
dSme,
gOtlfl're de
la
I)6~tl|t I|OUS laisse voir lave
solide,
refroidie
en ibrme de piles comme les piles basaltiques. Un grand et large ravin s'6tend de l't j u s q ' h ]a met.
De ci de I~,
de ]a fitm6e s't'..ehappe des fissures du dSme. I)5 vires eouteurs r6v~lent l'existenee de sublimations: soufre, etc. I,e
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cSte sud de Pile est en gdndral plus abrupt, plus sauvage, plus boisd que le cStd nord, oh lea habitants ont construit leurs villages, et plantd leurs jardins. PrOs du village Djawa Lo5, il existe des fumeroles et des sources chaudes qui s'dchappent des parois d'un
des racontars, les habitants de File vivraient dans sauvage et boiraient rarement de l'eau, presq'unide l'eau de noix de coco. J ' a i pu constater qu'il rien : lea habitants n'dtant pas arridr6s, compa-
rds ~ ceux qui vivent ~ l'intdrieur de Pile de Flores. Partout, mgme dans les villages un peu eloignds de la cSte, nous avons dt6 bien requs et sans la moindre crainte. Lea jardins semblaient bien travaillds. A en juger d' apr~s la rdcolte du mais, la terre doit ~tre tr~s fertile. Pour ce qui est de l'eau, en v6ritd, pendant la saison de la sdcheresse, 1' eau potable se fair rare et l ' o n prdfbre boire de l'eau de coco que d'aller en qu~rir k des distances tr~s dloigndes. Mais dire qu'on n ' y bolt jamais d'eau de source eat dxagdrd, car pendant la saison des pluies, les habitants s'en servent, tout aussi bien que eeux de Pile de Flores. Outre Pile de Paloeweh, j ' ai pu aussi visiter les s du groupe POZLAu BESAR et Pom, Au So~.zoz~, situdes au nord de la subdivision de Maoemere (D). La plupart sont d'origine volcanique, mais dans le groupe Poelau Besar quelques-unes sont de structure calcaire coralig~ne, comme PAMANA 1) et PAMANA KETJIL, qui s."elevent ' jusqu'~ 105 m. au dessus du niveau de la mer. No.n loin de 1~, on a re&me ddcouvert un vrai ~( atoll ~ nomm6 Hosol~G BoNx qui devient visible ~t marde basse. Quant ~t Pile Poelau Soekoer, tout ~ fair isolde dans la mer de Flores, elle est des plus int6ressantes. On p e u t distinguer plusieurs bords d'anciens 1) Voir la carte marine de la met de Flores.
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crat~res, dont le plus remarquable se trouve du cStd. nordest. Une masse de lave solide s'dlbve jusqu'h 264 m. formant le cap le plus au nord de l'tle. Accoudd h cette masse un bord bien stratifid renf~rme un lac d ' u n diamStre d'environ 400 mStres. Le plus curieux, c'est que l'eau est salde comme l'eau de met et non eomme l'eau des laes cratdriques. Aussi n'ai-je pas vu de bulles de gaz montant h la surface ou de traces de fumeroles ou de solfatares. L'odeur d'HsS qu'on remarquait de temps ~ autre, dmanait de la putrdfaction de testes vdgdtaux tombds darts le lac. Comment expliquer l'eau salde ? Existe-t-il des fissures par oh l'eau de met puisse pdndtrer ? Les couches stratifides du crat~re s'inclinant vers l a m e r , je n'imagine pas d'infiltrations. Au eontraire, l'eau du lac dolt eouler vers la met, en suivant les couches du cratSre, d~s que son niveau est au dessus de celui-ci. Reste ~ concevoir que le cratbre, formd sous le nive,~u de l a m e r ,
a, lors d' un
soul~vement gdndral, retenu entre ses bords ce lac said. Comme je viens de le dire, le niveau du lac dolt se tenir h la mgme hauteur que eelui de l a m e r . On ignore la protbndeur du lae. Des recherches faites sur les volcans actifs de Pile de Flores, on peut ddduire les conclusions suivantes : 1.o Les phdnom~nes volcaniques sont dtroitement lids aux phdnombnes tectoniques (le plissement des couches ndogb.nes, le soulbvement rdcent). ~.o De ce felt, les volcans se sont alignds, ou bien parall~les ~ l'axe des plis, ou bien perpendiculaires (lignes de fracture). $.o Les druptions rdcentes appartiennent aussi bien h la phase explosive qu'h la phase elTusive. 4.o La formation de dSmes, coupoles, bouchons de b y e a dt.d remarqude en plusieurs voleans.
- - 68 -L'exploration de l'ile de Flores a prouvd que notre con~aissance de l'activitd de ces volcans dtait bien minime. Espdrons que dordnavant, dtant donnd la prdsence des fonctionnaires et des missionnaires, les convulsions volcaniques seront mieux observ6es. II va de soi que le champ d'exploration des volcaris de la Malaisie est
encore assez
vaste. De beaucoup de volcans on ignore la phase volcanique actuelle. Quoique les recherches volcaniques soient poursuivies avec beaucoup
d'assiduitd par le service du
Bureau des Mines, l'insutllsance du personnel, eompard la vaste d.tendue de l'Archipel Indien, fait qu'on n'avance que lentement vers le but fixd. Tous ceux des savants dtrangers, qui voudraient venir h notre aide et soulager la lourde tache qui nous est impos6e, seraient accueillis bras ouverts. Ils peuvent 6tre assurds d' avance de notre concours.
No'rice. Dans mon article prdcddemment mentionn~ quelques errenrs se sont introduites dans le t e x t e : la page 3, deuxi~me ligne d ' e n haut, il faut ]ire au lieu de ~c3 = d e s ~; ,~ au milieu de la page ~ quis lots d~s ,~ = ~ qui d~slors~; la page 5, au milieu de la page ~ Meedelingen ~ ,~Meededelingen ~; la page 6, quatri~me ]igne d" cn h a u t ~ de 1" 6re nouvelie = dbs l' bre nouve|le ,, dans la liste des v o l c a n s , |a deuxi~me ligne du texte d u n ~ 42 app a r t i e n t au n ~ 43 et le t e x t e du no 43 et eelui du nO 44 a u n ~ 44. J e dois "~ i'obligeance de monsieur 1' abbd A. BARrtOL~aE~t h Mont Riant C h a m b y M o n t r e o x , la correction du dernier article. M o n t r e u x , fin avril 1927.